Cascade de glace à Cogne

C’était un week-end prévu de longue date avec Christine, deux journées à Cogne pour faire de la glace (un peu) et manger italien (beaucoup) après un mois de Janvier où nous avons eu peu de temps tous les deux. Malgré la chaleur du mois de « Janvril » et les conditions médiocres des cascades, nous avons réussi à trouver deux très jolies lignes et nous avons pu laisser les skis de fonds dans la voiture !

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Christine dans Acheronte

Samedi matin, après une nuit confortable, on a le plaisir d’attaquer la marche d’approche directement depuis le petit studio qu’on a loué à Lillaz. La ligne de « Lillaz Gully » est visible droit au dessus du village et on est directement dans le vif du sujet avec la remontée d’un long cône d’avalanche : raide et efficace !
Partis à l’aube, on rejoint une cordée au pied de la ligne alors qu’une autre cordée est déjà dans L2 après un départ à la frontale : ce n’est pas idéal de parcourir une cascade dans ces conditions mais à Cogne et avec le peu de lignes praticables actuellement c’est difficile de faire autrement…  La goulotte est une succession de courts ressauts, et la glace est très tracée donc il n’y a heureusement pas beaucoup de glace qui tombe ! Derrière nous, on comptera encore (pour ceux qu’on a vu !) plus de 13 personnes…

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Allesandro à l’attaque de Lillaz Gully

Pour une reprise, la difficulté était parfaite et on s’est régalé : des ressauts assez courts mais souvent ludiques et une belle ambiance. La cascade n’étant pas très fournie, certains passages sont étroits et de courts passages plus délicats pimentent l’ascension. Le dernier ressaut en M4+ est par contre bien en glace et se parcourt sans soucis avec de bonnes protections (broches et un piton). C’est finalement les deux derniers mètres en mauvais mixte dans la terre et le cailloux, non cotés, qui posent le plus de soucis !
Une belle journée en compagnie de cordées sympathiques qui se finit par des paninis bien riches au bar de la Licone…

 

Dimanche, on se dirige vers Valnontey pour faire « L’Acheronte », encore une ligne typée goulotte qu’on espère moins fréquentée car voisine de l’archi-classique « Patri » (qui voit défiler chaque jour des cohortes). Cette fois l’approche est longue et plate le long du vallon, on se distrait en jetant un coup d’œil aux nombreuses lignes de la rive gauche qui ne sont malheureusement pas en forme cette année vu comme ça cogne.
Arrivé au pied de la cascade, le pari était juste : il y a déjà trois cordées dans Patri (alors qu’on est parti de nuit !) mais personne dans Acheronte.

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Christine devant Patri (gauche) et Acheronte (droite)

Aujourd’hui encore, la cascade est relativement sèche (il y a d’ailleurs un trou bien visible d’en bas dans L6) et la glace très cassante (car soumise à de gros écarts entre la température positive de la journée et négative la nuit), mais l’escalade est agréable et facile grâce à la présence de nombreuses marches laissées par les cordées précédentes.
La première longueur déroule, suivie d’un long couloir de neige et d’un ressaut plus étroit mais facile. C’est dans la sixième longueur que l’escalade devient vraiment ludique : passage du trou en écart avec l’eau qui coule sous les pieds, petit rétablissement, mur raide, et une ambiance plus présente. Il reste alors deux longueurs et c’est Cricri qui s’offre la sortie sur le plateau en tête, pour finir à une dizaine de mètres du soleil que nous avons fui tout le week-end. Tant pis, on « s’échappe » en rappels et c’est encore au bar de la Licone que nous allons manger !

 

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