Le Rocher du Midi fait partie des plus belles parois des pré-Alpes calcaire, et j'avais le projet d'y grimper depuis de nombreuses années. Je profite donc d'un automne plus actif en escalade pour concrétiser, et parcourir la très esthétique voie de la grotte. Ouverte par Gary Hemming, le "beatnik des cimes", cette voie offre un voyage dans une grande face raide avec comme passage marquant le franchissement du bouclier de dalles jaunes en passant à travers la fameuse grotte !
Récits
« Deux Vauriens et une grimpeuse non-voyante », Cap Canaille
"Deux vauriens et trois canailles", voilà une voie qui restera sans conteste parmi mes plus beaux souvenirs d'escalade ! Pas tant pour la voie qui fait pourtant partie des classiques incontournables du sud de la France, que pour la rencontre avec Sabine, championne de France d'escalade en "non-voyants". Avec Christine, c'était un trio de choc et beaucoup de bonne humeur ! Mais aussi une belle leçon car je n'aurai jamais pensé qu'on puisse si bien surmonter ce handicap en escalade 🙂
Éperon SE des Rouies
Après une journée de réacclimatation au rocher fragile en Belledonne, j'étais prêt à parcourir une belle classique en "terrain Oisans", c'est à dire dans l'idéal : des gradins herbeux, du rocher compact et brisé (oui, c'est possible !), et une fréquentation faible (surtout en automne...). Dans cette optique, l'éperon SE des Rouies - dit Éperon Rébuffat - est idéal, et je voulais le grimper depuis un moment... Plus sérieusement, ça reste un bon itinéraire montagne pour faire découvrir le coin à une amie corse, l'ambiance est belle !
Balade sur le Toit de Belledonne (traversée Agnelin – Pyramide)
Le massif de Belledonne est souvent boudé par les grimpeurs et alpinistes pour la mauvaise qualité de son rocher, et ne retrouve ses lettres de noblesse qu'en hiver où il est prisé des randonneurs à ski et amateurs de mixte... Pourtant il existe quelques itinéraires qui valent la peine d'y être parcourus, notamment en fin de saison pour profiter de belles lumières et réaliser un itinéraire à la journée depuis Grenoble. L'occasion (vu l'intérêt relatif de l'escalade) de pratiquer un alpinisme plus contemplatif et de profiter des vallons sauvages de l'envers de Belledonne (appellation grenoblo-centriste) !
La Rouye, voie des Gapençais
En ce week-end d'anniversaire, on ne pouvait espérer meilleur présage que de vaincre la Rouye, avec comme cadeau la belle voie des Gapençais... Niché dans une paroi impressionnante et austère de 350m, cet itinéraire se faufile au milieu de murs raides et propose un bel ensemble en IV sur un gneiss de bonne qualité. Une escalade plaisante, une belle soirée au refuge d'Olan, et un bon moment avec les copains parisiens !
Pic de Bure : Pilier Est, voie Desmaison
La voie Desmaison au pilier E du pic de Bure est un vieux rêve qui se concrétise enfin , et contrairement à beaucoup d'autres, j'y ai pris encore plus de plaisir que je ne l'espérais ! L'itinéraire est fantastique, traçant une ligne de difficulté modérée dans une paroi raide et de grande ampleur (600m de dénivellation !). L'escalade est agréable à part quelques courts passages, le rocher est généralement bon et l'ambiance est absolument incroyable... Les paysages lunaires du Dévoluy et l'ambiance "station spatiale" du plateau et son observatoire donnent une petite touche pas commune. Avoir tracé cette voie en 1961 en seulement trois jours, quel talent et quelle audace !! Aujourd'hui, en chaussons, avec le topo et pitons en place nous mettons encore 7 à 10h, ça calme...
Voie « PDB » et Arête des Cinéastes, alpinisme en famille au Glacier Blanc
Pour prolonger en beauté notre WE du 15 Aout après la traversée de Sialouze, nous avons mis le cap vers le Glacier Blanc pour découvrir l'arête des Cinéastes. Cet itinéraire est vanté comme une des plus belles arêtes des Écrins grâce à un excellent rocher et à une vue formidable sur le Pelvoux, le Glacier Noir et son alter égo le Glacier Blanc : nous n'avons pas été déçus ! Nous avons d'ailleurs beaucoup plus apprécié la grimpe qu'à Sialouze, notamment certains passages très aériens dans la variante Chaud et sur l'arête...
Traversée des arêtes de Sialouze
L'Aiguille de Sialouze est une antécime du Pic Sans Nom qui, contrairement à ce dernier, est réputée pour son excellent granit. Elle offre une des belles arêtes classiques du massif des Écrins, ainsi que de très belles voies d'escalade dans une ambiance haute montagne entre Pelvoux et Ailefroide. C'était pour Cricri et moi un objectif de "longue date", une arête de difficulté parfaite pour se régaler en réversible, surtout avec notre entrainement Suisse ! Et pour couronner le tout, un superbe bivouac à la Bosse de Sialouze...
Maillon Manquant et Nabot Léon, escalades en fissures à Chamonix
Le granit du mont-Blanc est généralement synonyme d'excellent rocher, mais aussi d'une escalade déroutante avec des dalles techniques et engagées, et des fissures féroces (mais qui avalent bien les friends !). Cela est particulièrement vrai pour les voies Piola, et les deux itinéraires parcourus se WE le confirment. Avec 800m d'escalade et 24 longueurs, ce ne fut que du bonheur... et de bonnes sueurs !
Montagne en vers : Dôme des Écrins, tour de l’Ailefroide et traversée du Dôme
Le tour de l'Ailefroide en passant par le Dôme des Écrins (4015m) est un raid à ski fabuleux, sauvage, qui permet de combiner de beaux itinéraires au cœur du Massif des Écrins. Ce fut notre première sortie en montagne avec Christine, et un merveilleux souvenir ! Le récit vous est narré par Ségolène et Nanar, nos mascottes : on décline toute responsabilité 😉